Necessité d'autocritique et d'identification de l'ennemi
Le nouveau processus de décolonisation doit commencer par une analyse autocritique de l’Afrique. Cette dernière permettra au continent africain d’identifier des forces et ses faiblesses dans l’expectative de connaitre ses potentialités. Pour y arriver le continent noir devra poser sur son passé et son présent un regard critique et non narcissique. De la sorte, pour emprunter à M. Towa, l’Afrique doit commencer par soumettre son « héritage philosophique et culturel à une critique sans complaisance » Autrement dit, le continent noir doit remettre en question ses manières d’agir, de penser et de sentir ; ceci dans l’optique d’en saisir ce qui est en congruence avec l’évolution du monde. Puisqu’il n’est pas question pour nous africain de faire une exhumation ostentatoire et auto glorificatrice de notre culture. Il serait incongru, voire saugrenu pour l’Afrique de penser que tous ses aspects cultuels et culturels méritent aujourd’hui d’être conservés. Ainsi pour se faire connaitre et comprendre sa valeur, le continent noir doit résolument se détourner de l’attitude qui consiste à tenir des discours dithyrambiques à l’égard de sa culture. La connaissance de son « être-dans- le-monde »actuel est surtout tributaire d’un recul critique vis avis de nos modes de penser, nos représentations, et nos comportements. Cette attitude à l’égard de nos mêmes nous donne une opportunité incommensurable de connaitre avec une certaine objectivité ce qui peut constituer les codes métaphysique et éthique de l’Afrique, nous éloignant ipso facto de cette subjectivité morbide qui sacrifie la vérité de l’être africain aujourd’hui à l’autel des discours aveuglément encenseurs. L’exhibitionnisme culturel n’est pas la culture ; ainsi, l’Afrique gagnerait à ne plus tenir ses discours rituels, cultuels et culturels dans une perspective revendicative comme s’il est question de la « revendication d’une