Nerval: Les Chimères
Le monde nervalien est celui dans lequel tous les aspects sont perpétuellement dans un état de transition, rien n’est délimité ni temporellement et spatialement. Quand il observe le monde devant lui, il peut discerner une révélation cachée, celui qui attend d’éclater de son emprisonnement banal. Parmi ses contemporains, on peut dire que Gérard de Nerval est le visionnaire le plus pur. Il vit intimement dans le monde des rêves, toujours sur le seuil délicat entre le visible et l’invisible. Le poète Paul Éluard a noté « Il y a un autre monde mais il est dans celui-ci », mais où exactement se trouve le monde personnel de Nerval? C’est pour quelle raison entre-t-il dans ce monde alternatif? Dans cet essai, on examinera les particularités du monde poétique de Nerval en tenant compte de son recueil de poèmes Les Chimères. On verra comment, et pourquoi, il construit ce monde absolu aussi bien que le façon dont le monde reflet Nerval le poète.
Avant de réfléchir sur ses poèmes, il faut qu’on établisse des faits de son histoire pour mieux comprendre les œuvres de Nerval. Il a grandi dans la campagne du Valois ; son père était en guerre et sa mère est mort quand il a eu deux ans. Le mort de sa mère va contribuer à son fixation sur les femmes plus tard dans sa vie. Pour lui, le paradis absolu se trouve dans les souvenirs de son enfance, ce qu’on peut noter dans les plusieurs longues descriptions de son enfance dans l’idylle naturelle trouvées dans Aurélia, Sylvie et des autres œuvres. Ceci est dû à son appréciation de la nature aussi bien que l’importance de son vue du temps passé, ça veut dire dans son regard un recommencement eternel. À son avis l’individuel existe éternellement dans l’existence de sa famille. Plutôt que de rappeler son passé, il se souvient de son passé ancestral. Ainsi on peut