" Les Bijoux ", composé en 1842 et publié en 1857 dans la première édition du recueil, Les Fleurs du Mal , est un poème faisant partie de la liste des pièces condamnées en 1857. Ce poème de huit quatrains d'alexandrins, parle d'une femme nue et agréable à regarder. Grâce à ce texte, nous pouvons faire de nombreuses remarques intéressantes qui pourraient sans aucun doute nous aider à comprendre en quoi, d'après un de ses détracteurs nommé Gustave Bourdin qui est un journaliste rédacteur du Figaro, ce poème ainsi que les 5 autres constituent "un hôpital ouvert à toutes les démences de l'esprit, à toutes les putridités du cœur … " et pourquoi ce poème est " une offense à la morale publique et aux bonnes múurs ", d'après le Tribunal . Pour cela, nous nous intéresserons, tout d'abord au caractère érotique et sensuel du texte, ensuite à la situation du poète face à cette scène. Cette femme est le sujet principal de cette œuvre poétique ; nous pouvons donc conclure qu' il est dédié à une femme que Baudelaire a aimée et dont il ne cite pas le nom. Mais nous supposons qu'elle pourrait être Jeanne Duval car selon le poète cette femme a un " teint fauve et brun " ;de plus "elle étaitcouchée [sur un] divan " , or nous savons que Banville, un poète parnassien contemporain de Baudelaire avait composé une pièce poétique pour Jeanne Duval s'intitulant " le Divan ". Quoi qu'il en soit, sa présence donne une certaine sensualité au texte. En effet cette sensualité vient d'elle car, tout d'abord, " elle était[Ö]couchée ", " nue " et ne portait " que ses bijoux " (, d'où le titre " Les Bijoux "). Notons que malgré le titre du poème " Les Bijoux ", ce n'est pas leur présence qui attire l'attention du poète ; d'ailleurs la majeure partie du texte est consacrée au corps nu de cette femme, surtout les strophes 5 et 7 dans lesquelles le poète décrit en détail les parties du corps qui ont particulièrement attiré son attention comme " son bras", "sa jambe", "sa taille ",