Nicolas sarkozy et la symbolique présidentielle
La symbolique présidentielle à l'épreuve de Nicolas Sarkozy
Par Stephane Rozès, directeur général de l'institut CSA, maitre de conférence à science-po
Le retour de notre commune dispute au sein de la nation
Ces dernières années, confrontation entre l'exception française et le déploiement de la mondialisation; accélérant la distinction horizontale entre individus et groupes sociaux au travers de la production et de la consommation.
La spécificité de notre crise démocratique, le fait que l'état , lieu de notre « commune dispute », fondant notre identité nationale, s'est sur le plan social et économique, retiré de la nation.
A gauche, le progrès devait conjuguer avancées économique et sociales, les intérêts de la classe ouvrière puis ceux du salariat, enfin l'intérêt collectif.
A droite, on est passé du catholicisme à une vision providentielle des marchés qui doivent articuler intérêt personnel et collectif, responsabilité individuelle et projection dans l'avenir.
Partout, l'Europe devait permettre de domestiquer l'avenir, de maitriser la mondialisation, métaphore de François Mitterand: « la France est notre patrie, l'Europe est notre avenir ».
Depuis les années 80, les français se sont peu à peu méfiés de leur hommes politique, au fur et à mesure que ceux-ci s'abritaient sur des tutelles dans lesquelles nos concitoyen se reconnaissaient de moins en moins et semblaient des moyens pour nos dirigeants de mettre à l'abri leur responsabilités.
« Les politiques passent de puissants à influents, de dominants à privilégiés, de politiques à gestionnaires de leur propre carrière » ; dans le Débat, « Au origine de la crise politique » -mars/avril 2005.
« L'opinion va alors chercher, au sein d'un personnel politique pétri de technicité, de maîtrise de dossier, des personnalités assez singulières, intrépides ou inconscientes, pour incarner la nation à la tête d'un état qui s'en retire.
(….) sur les candidats à la présidentielle: «