Nietzsche et l'anthropogenèse

2160 mots 9 pages
Dans le cours, nous avons tenté de voir quelles sont les conditions de l’anthropogenèse et nous avons opposé l’homme à l’animal en ce sens que l’homme a la possibilité de nier le donné, et donc de s’inscrire dans une Histoire alors que l’animal manifeste une nature en étant au contraire fixé dans le donné. L’homme se caractérise donc par l’ouverture de son horizon, par sa puissance de renouvellement, de créations de nouvelles formes de vie… Alexandre Kojève, qui est hégélien, développe l’idée selon laquelle, si la négation du donné, c’est-à-dire la dialectique, n’est plus possible, ce serait la fin de l’anthropogenèse : l’homme serait alors animalisé et englué dans une nature indépassable.

Dans ce cadre de questionnement, il me semblait intéressant d’interroger le point de vue de Nietzsche, en particulier dans la Seconde Considération Intempestive dans laquelle il délivre une réflexion originale à la fois sur la différence anthropologique et sur l’Histoire.

Sur la question de la différence anthropologique, on peut schématiser : d’une part il y a les philosophes humanistes qui font de l’homme un être d’exception (pour Hegel, l’homme œuvre au développement de l’Esprit ; pour Sartre il est un pour-soi dans un monde d’en-soi…). Et à l’opposé, il y a ceux qui, dans la lignée de Spinoza, critiquent cette conception de l’homme comme « empire dans un empire » et lui accordent une place au sein de la nature. Nietzsche appartient plutôt à cette seconde catégorie. Des ponts sont d’ailleurs possibles entre Spinoza et Nietzsche : la vie comme volonté de puissance n’est pas sans rapport avec le conatus et son caractère panthéiste, et le surhomme peut être perçu comme une version nietzschéenne du sage (Deleuze). En effet, la sagesse spinoziste vise l’amplification tendancielle de la vie et la résistance contre ce qui empêche le développement de cette vie. Nietzsche quant à lui définit le bonheur du surhomme comme « le sentiment que la force croît – qu’une résistance est

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