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Al’annonce de cette révélation, madame Loisel tomba des nues et il y avait de quoi. Après tout comment une vie si difficile et misérable avait-elle pu aboutir à des efforts tout aussi vains ? Voilàque des années de travail s’avéraient avoir été inutiles.
Madame Loisel resta bouche-bée quelques secondes puis poursuivit :
« -Comment ? Te rends-tu compte de ce que tu viens de me dire ? J’aipassé une vie de travail sous silence et aujourd’hui après m’être tuée à la tâche j’apprends que ta parure ne valait rien à côté de tout ce que j’ai déboursé.
-Mathilde ! S’exclama madame Forestier,je suis franchement consternée, je ne sais que te dire. Je suis désolée pour toi, pour tout ce que tu as fait mais d’un autre côté toi seule est responsable. Tu m’aurais avoué dès le départ la pertede cette parure, tu ne te serais jamais ruinée ! Certes je dispose de plus de moyens que toi mais jamais je ne me serais permise de dépenser autant pour de simples bijoux. »
Madame Loisel avoual’erreur qu’elle avait commise de ne lui avoir rien dit à ce propos, elle reprit alors :
« -Me plaindre est évidemment ridicule, je ne peux qu’après tout m’en prendre qu’à moi. Finalement j’ai eu ce queje méritais : en dissimulant la vérité, j’ai fini par en baver ! Ah ça oui et le mot est faible. Eh bien voilà, ces dix années ont été épouvantables, elles m’ont usées, vieillies et regarde ce que jesuis désormais. »
En prononçant ces paroles la voix de madame Loisel tremblait, la nostalgie s’emparait d’elle et de ses rêves, ceux dont elle a dû faire abstraction, la titillaient à nouveau commepour la narguer d’une vie gâchée.
Madame Forestier se sentit fort gênée et contre son gré un sentiment de culpabilité ne put s’empêcher de la ronger. Elle répondit qu’elle était