Normes dans l'apartheid
L’apartheid est un terme afrikaans signifiant « séparation, mise à part ». C’était une politique de ségrégation raciale basée sur le développement séparé des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques délimitées.
Cette politique de séparation fut mise en place en 1948 par le Parti National. Ce scindement ne s’est pas fait en un jour et les circonstances historiques nous l’ont prouvé.
L'apartheid tire sa base idéologique dans le mouvement identitaire afrikaner. La construction d'un groupe homogène afrikaner s'est globalement appuyée sur la langue afrikaans et sur la doctrine du calvinisme qui distinguait un peuple élu et les autres. Sous la domination britannique, l’enseignement de l’afrikaans est interdit, ce qui aura pour corolaire la création d’écoles privées gérées par les Afrikaners. Cela fournit alors un terrain propice au cloisonnement linguistique, historique et culturel.
La ségrégation raciale existait bien avant l'établissement l’Union sud-africaine, elle fut mise en œuvre de façon moins doctrinaire et moins légaliste dès 1652 introduisant le confinement spatial des non-Blancs dans les zones rurales du Cap avec pour but de réduire la dangerosité sociale. Le caractère généralisé de la ségrégation était démontré uniquement par des règlements empiriques tels que les Pass laws, adoptés dès 1809 dans la colonie du Cap.
En 1910 est créée l'Union d'Afrique du Sud qui rejoint les dominions du Commonwealth. Les premières lois ségrégationnistes au niveau national sont adoptées.
Néanmoins ces mesures ne s'inscrivent pas dans un projet dogmatique cohérent mais plutôt comme une réponse à l'interaction croissante entre Blancs et Noirs.
Dès le début du 20ème siècle, les théories du darwinisme social et du racisme scientifique inspirent alors un grand nombre d'intellectuels sud-africains de l'époque et, prétextant de la supériorité des Blancs, l'une des recommandations de la commission présidée par Sir