Notre-dame de paris
L’apparition d’Esméralda
Avec Notre-Dame de Paris, Victor Hugo a réinventé le genre romanesque comme il a pu réinventer le théâtre par le drame romantique : il s'agit pour lui d’imaginer « le roman à la fois drame et épopée, pittoresque mais poétique, réel mais idéal, vrai mais grand, qui enchâssera Walter Scott dans Homère » ainsi qu'il l'affirme lui même dans son article intitulé sur Walter Scott.
Notre-Dame de Paris en 1831 a pour cadre un Moyen-Age haut en couleur durant le règne de Louis XI. La 1ère partie plonge le lecteur en pleine représentation d'un mystère qui dégénère en l’élection du pape des fous. L'extrait que nous allons étudier est tiré du 3ème chapitre du livre II et comme l'indique son titre, nous présenterons Esméralda après que le chapitre 5 du livre I est brossé le portrait de Quasimodo.
Nous pourrons nous demander de quelle manière Esméralda est mise en valeur dans sa première apparition.
Dans un 1er temps nous verrons comment est restitué le portrait d'un être quasi magique et dans un 2nd temps nous observerons les spectateurs qu'elle subjugue.
On peut remarquer que le personnage n'est pas nommé directement, mais il fait l'objet de nombreuses périphrases (L.2,3,4,6,28,30,33,35,41,46,54,65-66,71), ces termes se distribuent entre 2 catégories : ce qui reflète la réalité, ce qui la transfigure par des métaphore religieuse, mythologique ou féerique. Il y a évolution puisqu'on passe du réel à l'imaginaire élogieux de Gringoire, pour retourner vers la réalité prosaïque.
La description n'est pas organisé de manière statique puis qu’après un aperçu général on capte un paragraphe (L.8,9-11, métonymie « gracieuse chaussure, 17,16) en faite comme le personnage est en train de danser on ne capte d'abord que des détails. Par la suite le mouvement de la danse étant amassé, Hugo livre une description plus classique mettant d'abord en avant les bras à cause de leur mouvement (L.22) suivit de la tête (L.23), du corsage (L.24)