Notre desir de savoir est-il satisfait par les sciences?
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Notre désir de savoir est-il satisfait par les sciences ?
Le désir de savoir est une des faims de l’homme depuis la nuit des temps. Il semble aller de soi que les sciences satisfont un « désir de savoir ». Cependant, il existe plusieurs sciences et il faudrait donc examiner quelle peut être la réponse à la question posée au cas par cas. De plus, on ne saurait confondre, purement et simplement, les sciences avec le savoir : il faudra donc examiner ce qu’il en est du savoir en dehors des sciences. Qu’en est-il notamment de la philosophie ? Ne répond-elle pas elle aussi à un désir de savoir ? Comme beaucoup d’autres choses sont également susceptible d’y repondre ? Il faudra déterminer s’il est correct de parler de savoir à propos des recherches ou bien des spéculations philosophiques. Constituent-elles, à proprement parler, des connaissances ? Enfin, il faudra préciser qui est le sujet présumé d’un tel désir de savoir: est-ce l’homme, le savant ou l’humanité ? Car il n’est pas certain que tous les hommes soient animés par un insatiable et indiscutable « désir de savoir ».
Il faut rappeler que les sciences ont une origine, une histoire, et que le désir de savoir des hommes ne s’est pas manifesté de façon tellement claire avant l’apparition de chacune des sciences. Ainsi les hommes n’étaient pas particulièrement curieux de géométrie, peut-on supposer, avant Thalès et Pythagore, ni d’astronomie avant Copernic et Kepler, ni de chimie avant Lavoisier et Cavendish etc… Avant chacune de ces révolutions pour les sciences, les religions et les mythes apportaient aux hommes des réponses à certaines questions qu’ils étaient même dispensés de se poser. Rappelons que pour les anciens grecs, la vérité est « aletheia », ce qui signifie ce qu’il ne faut pas oublier. Pendant des siècles, la volonté de savoir des hommes ne se dissociait pas encore de la volonté d’obtenir des réponses systématiques et définitives à