Le thème de la mort dans Tous les matins du monde de Quignard
Introduction:
Pascal Quignard, bien qu'il soit une figure de la littérature française contemporaine a fait preuve d'une passion très remarquable pour une littérature authentique qui s'inscrit sans une esthétique précise qu'est le style baroque qui s'est épanoui au XVIème et au XVII ème siècle. Tous les matins du monde semble être une sorte d'art poétique dans lequel l'écrivain exhibe son approche de l'art et sa propre vision sur la mort qui n'est plus conçue habituellement comme une angoisse inconsolable mais comme une source d'inspiration raffinant la création de l'artiste. Les frontières entre Vie et Mort y sont gommées. L'écrivain croit en une vie après la mort: cette approche est moins métaphysique qu'artistique car c'est l’œuvre d'art qui éternise l'existence humaine. La flamme de la création ne s'éteint jamais.
Dès l'intitulé de l’œuvre, on constate la présence de la mort. En effet celle-ci n'est plus un simple thème, elle passe pour un véritable actant dans le roman de Pascal Quignard. Le titre du livre Tous les matins du monde qui apparemment connote vie et optimisme n'est que le premier grain d'une œuvre qui gravite autour de la mort. Ce fragment de phrase trouve sa suite au sein de l’œuvre «Tous les matins du monde sont sans retour» ce qui met en relief la présence de la mort dans le roman.
Le mythe d'Orphée est présent tout au long du texte. Quignard recourt à une métaphore filée qui s'étend sur le roman en entier. En effet, Monsieur de Sainte Colombe préférant la solitude au milieu des hommes, s'installe dans sa cabane pour jouer des airs mélancoliques. Il se souvient de son épouse qui revient sous forme d'une apparition (p ). Il est assimilé implicitement à Orphée jouant sur sa lyre attristé par l'absence de son âme-sœur. On peut donc parler d'une certaine fusion entre deux univers celui du «jamais plus» et celui des vivants, celui du réel fictif et