Nouvelle grammaire
ANNIE DESNOYERS responsable des mesures de soutien en français, Faculté des sciences de l’éducation, Université de Montréal et collaboratrice à la 4e édition (2003) du Multidictionnaire de la langue française et de La nouvelle grammaire en tableaux de Marie-Éva de Villers
Contexte
Depuis une dizaine d’années, dans les écoles primaires et secondaires du Québec, sont en vigueur des programmes d’études pour lesquels les choix didactiques officiels en matière de grammaire reflètent la tendance internationale observée depuis plusieurs décennies dans les recherches en linguistique et en didactique des langues. Dans le monde scolaire, cette tendance a été nommée « nouvelle grammaire ». Les élèves formés selon le nouveau programme atteignent, à la rentrée 2004, les bancs des universités. On peut donc avancer que, au Québec, en grammaire, la boucle est bouclée pour ce qui est de la place officielle de la « nouvelle grammaire » dans le système scolaire. À partir de ce constat, une question surgit aisément : Qu’en est-il ailleurs dans la francophonie ?
Hypothèse
Avant de procéder à la recherche des documents gouvernementaux étrangers qui me permettraient de trouver quelques pistes de réponses, j’ai émis l’hypothèse selon laquelle les choix didactiques officiels en grammaire en vigueur actuellement dans la francophonie occidentale suivent les trois grands principes des grammaires actuelles. Ces principes sont les suivants, tels qu’ils ont été définis et expliqués aux enseignants du réseau collégial en 2001-2002[1] :
Principe 1
Changer de point de vue pour expliquer le fonctionnement de la langue, en partant du texte, en passant par la phrase, puis par le groupe de mots, ensuite par le mot et en terminant par les parties du mot.
Principe 2
Systématiser les explications, en uniformisant les concepts et la terminologie qui les dénote, puis en éliminant des concepts inutiles ainsi que la terminologie qui les dénote.
Principe