Nouvelle Gravure1
Par un après-midi de décembre humide, sombre et brumeux, j’arrivai dans une pension de famille. située dans une station balnéaire, non loin de Bourmenouth. Un porteur m’aida à monter mes bagages dans la chambre qui m’avait été attribuée. Je lui donnai trente centimes en petite monnaie, il les accepta sans hésiter et referma doucement la porte derrière lui.
Je commençai à ranger mes vêtements dans la grande armoire, quand tout à coup, j’entendis une musique mystérieuse qui venait du couloir. J’ouvris la porte et me retrouvai dans les méandres de ce labyrinthe d’où montaient et descendaient des escaliers. A cette heure, tout les bruits, plus ou moins éloignés, qui murmuraient dans l’enceinte de cette maison s’étouffèrent pour laisser place à des sons d’une nature fort étrange. Cette fois, ce n’était pas une mélodie que j’entendais, c’étaient comme des soupirs d’une créature venue de nulle part. Soudain, je me mis à avancer, malgré moi. Mes jambes me portaient toutes seules et cette voix résonnait de plus en plus fort, m’ordonnant de faire demi tour, de faire le contraire des mouvements de mon corps. Paralysé par la peur, je fermai les yeux; car l’idée de me retrouver face à face avec cette créature me terrifiait. Je sentis alors un souffle effleuré mon visage.
Horrifié, j’ouvris lentement les yeux afin de trouver un endroit où me cacher. Il n’y avait rien sinon des personnages sans visage, sans expression. Autour de moi, ce n’était qu’un vide effroyable. Je descendis les grands escaliers. Un mur de brouillard montant de la terrasse s’engouffra entre les arcades. Très vite, je commençai à éprouver une légère appréhension car le brouillard devenait de plus en plus épais. En quelques minutes, je ne savais plus quelle direction prendre pour rebrousser chemin. Je restai là quelques instants, scrutant autour de moi, sans rien apercevoir, n’osant plus respirer.
Ces minutes me parurent interminables. J’écoutai sans