Nouvelle
C'était une journée grise et morose.
J'avais revêtu une robe noire, avec un blazer qui lui donnait tout son côté strict : j'étais une détective classe, propre.
J'étais sur le point de rencontrer «Monsieur Quatre Millions de Livres Sterling ».
Dans l'entrée où j’attendais, se trouvait une large peinture d'un homme en uniforme bordée de quelques vieux drapeaux. L'homme avait un regard sombre et très dur.
Je me demandai s'il s'agissait du grand père du général Ashby….
Soudain, une porte au fond du corridor s'ouvrit et je vis sortir un homme grisonnant au regard qui ne dégage aucune expression, d'une bonne cinquantaine d'années, qui se dirigea vers moi.
Le majordome me dit : « Le général veut vous voir maintenant, mademoiselle Carella. » il fit un geste pour m'inviter à le suivre.
Il m'emmena dans un long couloir dont les murs étaient couverts de part et d'autre de tableaux : j'observai chacun d’eux au passage. Certains montraient des scènes de chasse, d'autres de guerre.
Il me fit entrer dans une pièce où le général m'attendait.
Il fit signe au majordome de sortir et prit bien soin de vérifier s’il fermait la porte derrière lui.
Il me fit asseoir et me proposa une tasse de thé.
Il avait un air de gentleman : il était vêtu d'un costume queue de pie et d’un haute forme.
« Mademoiselle Carella, commença-t-il, je vous ai fait venir jusqu'ici parce que il s'est passé quelque chose de terrible. »
Il se tut pour écouter si personne ne venait au loin, il chercha dans son bureau ce qui m'apparut ensuite être une enveloppe, fermée par un cachet de cire.
« Mademoiselle Carella, j'ai reçu cette enveloppe d'un expéditeur anonyme disant qu'il allait se passer quelque chose de grave. Mais ce n'est pas tout…Cette lettre parle aussi de mon héritage. »
Bien évidemment, je n'eus pas besoin de demander à combien s'élevait son héritage, puisqu’il ne me laissa même pas le