Ntic et langage oral
1 Généralités sur le langage oral.
Le langage oral présente une grande diversité de formes car il ne se caractérise pas seulement par son support (verbo-auditif) mais aussi, comme tous les autres langages, par les conditions contextuelles de son exercice et par les fonctions particulières que cet exercice met en oeuvre. De ces caractéristiques contextuelles et de ces fonctions on peut donner quelques exemples. Exemples de caractéristiques contextuelles.
Il y a des formes de l’oral en présence et des formes de l’oral à distance. Les structures de la désignation ne sont pas les mêmes dans les deux cas. En présence la désignation est « déictique » (ceci, cela, cet objet ici). A distance, la désignation est « anaphorique » car, hors de la présence du référent elle ne peut le viser qu’en introduisant explicitement des rappels, des descriptions etc. D’autre part, la présence autorise l’usage d’indicateurs extralinguistiques (gestes, intonations, mimiques) qui font que la communication se donne davantage comme une suite d’inductions rectifiées que comme une construction rigoureuse du sens. L’implicite situationnel y joue un rôle considérable aux dépens des explicitations vérificatrices. Exemples de fonctions.
Selon le poids relatif des fonctions expressives ou des fonctions cognitives que la communication prend en charge l’usage, et par suite la forme, de l’oral n’est pas le même. Le poids relatif de la solidité du contenu par rapport à la manière dont l’émetteur s’affirme ou dont il séduit l’auditeur n’est pas le même. Il ne faut pas croire que le langage est fondamentalement un instrument de communication. Il est peut être, et tout particulièrement du point de vue éducatif, un instrument de représentation, de construction de modèles mentaux, une prise de pouvoir de l’homme sur le monde physique et humain. Alors que les fonctions expressives sont directement, émotionnellement, accessibles au langage oral, les fonctions