Nuit et brouillard
A) le nombre :
« Ils se croyaient des hommes n’étaient plus que des nombres» allusion aux tatouages.
B) négation/mort du corps :
« Nus et maigres, tremblants »
« Votre chair était tendre à leurs chiens policiers »
« Dès que la main retombe, Il ne reste qu’une ombre »
« Depuis longtemps déjà, les dés étaient jetés »
«Ils ne devaient jamais plus revoir un été »
« Ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage ».
Note :
La déportation vers les camps de concentration s’effectue essentiellement par le train. Les déportés sont parqués dans des wagons à bestiaux, où le manque d’oxygène, le manque d’hygiène et d’eau provoque déjà une première sélection (des morts) et la déshumanisation.
-Vivre et survivre :
Hier : Une lutte pour rester en vie
« Des ongles battants »
« Ils se croyaient des hommes »
« Survivre encore un jour, une heure obstinément »
« Combien de tours de roues, d’arrêts et de départs qui n’en finissent pas de distiller l’espoir ».
« En regardant au loin, en regardant dehors»
C’est aussi se taire: « La lune se taisait comme vous vous taisiez »
Aujourd’hui : Se souvenir et commémorer.
Ceux qui sont revenus peuvent
-ils être heureux»
«Ils essaient d’oublier, étonnés qu’à leur âge les veines de leurs bras soient devenues si bleues».
Ici le poème fait sans doute allusion au dicton populaire :
«Qui voit ses veines voit ses peines»
Survivre aujourd’hui, c’est rappeler à la mémoire, c’est faire que les «Ils » redeviennent «vous».
La chanson de Ferrat peut être interprétée comme un véritable Manifeste contre l’oubli.
-Lutter contre l'oubli :
En leur rendant des noms :
«Jean-Pierre, Natacha, Samuel»
En rappelant leur confession :
«Certains priaient Jésus, Jéhovah, ou Vichnou »
En évoquant leur lutte et leur combat :
«Certains ne priaient pas, mais qu’importe le ciel, ils voulaient simplement ne plus vivre à