OBSERVATION ET ANALYSE

Le fait

Nous sommes Jeudi, il est 18h30. Je suis installée dans le salon, assise autour d'une table avec ma collègue. Certains résidents se trouvent sur le canapé et regarde la télé et d'autres sont dans leur chambre et se reposent. En effet, il viennent de rentrer depuis peu de l'ESAT. Tout le monde est calme, l'ambiance est sereine.
Madame N. se dirige vers moi, encore vêtue de sa veste et son sac à main. Elle est âgée de 59 ans et est atteinte d'un déficit intellectuel moyen associé à un syndrome dépressif. Elle a un bon niveau de dépendance et est autonome. Elle est en couple avec un Monsieur H.,qui réside également sur le groupe, avec qui elle entretient une relation fusionnelle.
Elle me sourit et pose sa main sur mon épaule, puis elle me demande d'une voix posée si je peux l'accompagner à la douche, je lui sourit et lui répond qu'il n'y a pas de problème et que je veux bien l'accompagner à la douche. Elle a pour habitude que ce soit son ami qui l'accompagne à sa douche et non un éducateur. Je la suis donc en direction de sa chambre, elle avance d'un pas décidée malgré un léger manque d'équilibre, en me tenant par le bras. C'est ainsi que je pose ma main sur la sienne, et nous montons les escaliers à son rythme. Nous arrivons devant sa chambre, elle insiste pour que j'entre devant elle, et me demande si j'ai déjà vu sa chambre, je lui répond que non, elle me dit donc que cela lui fait plaisir de me faire visiter sa chambre puis un fois toutes les deux entrées elle referme sa chambre à clé.
Elle pose ses affaires sur son lit et me montre les peluches qu'elle a accroché à son mur et dont elle est fière puis me fais faire le tour de chambre. Je lui indique donc que ses peluches ainsi que l'ensemble de sa chambre est jolie. Elle me regarde et me fait un large sourire puis elle s’assoit sur le bord de son lit et commence à ôter ses vêtements, tout en me demandant si ça ne me dérange pas de l'accompagner, je lui dis que je suis la