Obsolescence programmée
Obsolescence programmée : Création d'objet mort-né
L'expression osolescence programmée est née aux États-Unis en 1932. Elle est tirée d'un chapitre publié par Bernard London, américain et courtier en immobilier. Dans son ouvrage The New Prosperity, il fait le constat que les américains, en pleine crise économique tendent à conserver leurs biens plus longtemps qu'auparavant (voitures, pneus, postes de radios, vêtements...) Ce phénomène n'est pas prévue les statisticiens de l'époque. Les américains vont alors à l'encontre de la « loi de l’obsolescence ». Pour l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), l'obsolescence programmée désigne le fait qu'un industriel limite sciemment la durée de vie de ses produits, alors que la technologie permettrait de les faire durer.
Un gâchis organisé ?
L'obsolescence programmée est constamment présente dans notre modèle économique actuel et elle est multiforme. Il y a la conception de produits pour une durée de vie limitée. C'est le cas des semelles de chaussures de sport conçues pour durer moins de deux ans ou encore des ampoules qui durent à la base 2500 heures et qui sont réduites par son fabricant à 1000 heures. Il y a la conception technique du système qui vise à accélérer l'usure du produit. Par exemple, dans les années 40, le bas nylon de la famille Du Pont de Nemours est trop solide et est alors modifié pour que les bas filent à nouveau. Dernièrement, c'est les imprimantes Epson qui, après 18000 copies étaient stoppées par une puce installée au préalable. On a également les appareils conçus pour empêcher toute réparation, les smartphones et les tablettes par exemple. Seuls 44% des appareils électroniques sont réparés (Rapport Ademe 2012). Pour Marie-France Corre, ancienne de l'UFC (Union fédérale des consommateurs) ; « L'homme est culturellement programmé pour cela » et que trouver un Iphone 3 moche est une forme d'obsolescence programmée. Ce phénomène multiplie les astuces pour