Obéir ou désobéir
Ecrit pas Morgane Dispot
Elia est condamnée à choisir entre son devoir moral, qui est d’obéir à ses parents et épouser un prince fortuné, ou suivre son cœur, désobéir à son père et rejoindre l’homme qu’elle aime, François, qui est un jeune menuisier. Seule dans sa chambre elle doit prendre une décision.
Elia : (se regarde dans le miroir) Obéir ou désobéir ? c’est là la question, garder le soutiens de ma famille, de mon père, ne point lui faire honte, garder les faveurs de Dieu et renoncer à l’amour ou au contraire, le rejoindre cette nuit, partir avec lui, déshonorer mon père bien aimé et être avec le seul qui saura me rendre heureuse.
Si j’obéis à mon père, je perds l’amour de ma vie, et j’épouse ce jeune prince qui doit avoir de nombreuses courtisanes. (Se lève et va jusqu’à son lit d’un pas lent) Bien sûr, il pourra me satisfaire, m’offrir de belles robes, des souliers assortis, et je serai également invitée aux plus beaux bals. J’habiterai dans un magnifique palais. Et mon père ainsi que toute ma famille compte sur moi pour cette ascension sociale. Mais je n’ai point envie de renoncer à l’amour et le bonheur que me procure cet homme (fait quelques pas en direction de la fenêtre). Certes il n’a pas une grande éducation, il peut être rustre, mais il est vaillant et courageux. Je sais que l’amour qu’il me porte est sincère, je sais également qu’il essaiera de me rendre heureuse et que jamais il ne voudra chercher le bonheur ailleurs. De plus avec lui, je n’ai pas besoin de faire semblant, ni de me cacher. (songeuse) Avant qu’il n’intervienne dans ma vie je n’étais qu’une étoile dans le ciel parmi tant d’autres, et depuis qu’il est avec moi, j’ai l’impression d’être un soleil, une exception. C’est si bon de se sentir aimée, et de ressentir ce sentiment d’être libérée de tous fardeaux, de toutes obligations. J’ai si peur de faire de la peine à mon père qui songe surtout à l’ascension de sa famille vers la cour,