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BIM n° - 22 septembre 2009 Karin BARLET
En avril 2008, nous vous présentions les conclusions du premier rapport sur les risques perçus en microfinance (« Microfinance Banana skins 2008 »), issu d’une enquête effectuée par le CSFI (Centre for the Study of Financial Innovation), groupe de réflexion à but nonlucratif s’intéressant à l’avenir international de la finance. L’édition 2009, parue en juillet, donne l’occasion de constater à quel point les perceptions du risque se sont modifiées depuis début 2008. Cette nouvelle enquête montre que « la crise financière s’est transformée en une récession économique à laquelle nul ne peut échapper, pas même le secteur de la microfinance, qui pourtant, il y a environ un an, donnait à de nombreux observateurs l’impression qu’il était plus ou moins isolé des vicissitudes de la finance traditionnelle ». Face au risque de crédit, à l’assèchement des liquidités, à la récession mondiale et au surendettement, les risques perçus comme majeurs en 2008 – qualité des dirigeants d’IMF, problèmes de gouvernance, réglementation – semblent très modestes. Tout comme le précédent, ce nouveau rapport s’appuie sur une enquête visant à recueillir la perception d’un échantillon international de praticiens, d’investisseurs, de responsables de la réglementation et d’observateurs du secteur sur les risques auxquels est confronté le secteur de la microfinance. Ces risques sont classés par ordre d’importance. L’enquête a été réalisée en avril et en mai 2009 et ses conclusions sont fondées sur 430 réponses provenant de 82 pays et d’institutions multinationales. La conclusion principale est que la crise économique a complètement transformé les perceptions associées aux risques de la microfinance : des risques jugés mineurs dans l’enquête 2008 ont été propulsés en tête du classement, devançant des risques qui semblaient auparavant cruciaux pour les perspectives de la