Offshoring
L’offre offshoring du Maroc semble bien se porter. «Structure de veille, plan d’accompagnement et analyses… font que nous ne sentons pas la crise», indique Anouar Atmani, directeur stratégie et développement de Casanearshore-pôle technologie et offshoring. «Nous soutenons le plan d’expansion», dit-il. Atmani parle d’une bonne visibilité. Selon lui, «des opérateurs déjà établis, des services opérationnels, une évolution de marché, des nouveautés benchmarking et une industrie principalement tournée vers l’international…», font que le Maroc aspire à un meilleur positionnement sur le marché du nearshoring francophone et hispanophone. Le décollage du Royaume dans l’offshore ne s’est pas déroulé sans difficultés, de l’avis d’autres spécialistes. Inflation des salaires, manque de profils TI, difficulté à trouver sur place des compétences… sont autant d’éléments qui risquent de freiner ce décollage. Pour répondre à la demande des ressources humaines qualifiées, les pouvoirs publics ont multiplié les programmes de formation. Près de 22.000 diplômés seront formés dans les métiers de l’offshoring à fin 2009. L’on table aussi sur un peu plus de 9.500 ingénieurs. L’offshoring emploie aujourd’hui plus de 35.000 personnes avec la perspective de 100.000 postes d’emploi hautement qualifiés à l’horizon 2013.
«L’offshoring est à l’abri de la crise. Une fois que cette tempête se sera calmée, le mouvement de délocalisation au Maroc s’accélérera», a fait savoir Ahmed Réda Chami, ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, lors d’une rencontre tenue récemment.
Globalement, le secteur de l’offshoring mondial est le moins touché par la crise. Mais il y a une perte de vitesse dans la croissance sur les différents métiers. Crise économique oblige. Selon le rapport 2009 du cabinet At Kearney sur l’offshoring (Global services location index), le Maroc est classé 30e sur les destinations offshore les plus compétitives au