Onu et conflits en afrique
I La conférence et ses résolutions La conférence des peuples afro-asiatiques de Bandung (18-25 avril 1955), en Indonésie, les pays du tiers-monde sont brusquement placés au premier plan de l'actualité. Vingt-neuf nations, représentant plus de la moitié de l'humanité mais seulement 8% de ses richesses, y sont représentées : Afghanistan, Arabie saoudite, Birmanie, Cambodge, Ceylan, Chine populaire, Côte-de-l'Or (futur Ghana), Égypte, Éthiopie, 11 de, Indonésie, Irak, Iran, Japon, Jordanie, Laos, Liban, Liberia, Libye, Népal, Nord-Vietnam, Pakistan, Philippines, Soudan, Sud-Vietnam, Syrie, Thaïlande, Turquie, Yémen. La conférence, présidée par Soekarno, est divisée en trois commissions : politique coopération culturelle coopération économique. La résolution finale affirme le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, la souveraineté et l'égalité entre toutes les nations, le refus de toute pression de la part des grandes puissances et de toute ingérence dans les affaires intérieures des États. Elle réclame le règlement, par voie pacifique, de tous les différends, le désarmement, l'interdiction des armes atomiques. Le communiqué final de la conférence établit que les pays représentés se sont mis d'accord pour «déclarer que le colonialisme, dans toutes ses manifestations, est un mal auquel il doit être mis, fin rapidement» et pour affirmer que « la question des peuples soumis à
l'assujettissement à l'étranger à sa domination et à son exploitation, constitue une négation des droits fondamentaux de l'homme, est contraire à la charte des Nations unies et empêche de favoriser la paix et la coopération mondiales».
Enfin, la conférence propose la création d'un fonds des Nations unies pour le développement économique, la mise au point de projets communs aux pays représentés et, au plan culturel, le «droit fondamental des peuples à étudier leur propre langue