Pourquoi la sortie du conflit a-t-elle été si difficile ?
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Pourquoi la sortie du conflit a-t-elle été si difficile ? Afin d’étudier le document 11, on commencera par le restituer dans son contexte. Ouverte par la série d’attentats du 1er novembre 1954, la guerre dure depuis trois ans et demi en Algérie. Le contingent a été envoyé, à la fin de 1956, pour mener la « pacification ». Des succès militaires ont été remportés, mais la paix n’est pas rétablie. La guerre pèse sur les finances de l’État, discrédite la France aux yeux de l’opinion internationale et contribue à accroître la crise de l’État, incapable de définir une politique algérienne. Le 13 mai 1958, à 13h, Pierre Pflimlin lit sa déclaration d’investiture, retransmise en direct par la radio. Cette déclaration est conforme au programme de Pflimlin : ne pas abandonner l’Algérie, mais ouvrir des pourparlers dès que le moment sera favorable et engager des négociations avec Rabat et Tunis. À 18 h, après un hommage à trois soldats français prisonniers fusillés par le FLN, une grande manifestation se déroule à Alger contre l’investiture du gouvernement Pflimlin qui est jugé trop « libéral » et que beaucoup soupçonnent de vouloir abandonner l’Algérie. Car ce que les manifestants d’Alger veulent au départ en occupant le siège du Gouvernement général n’est rien d’autre que d’empêcher l’investiture de Pierre Pflimlin qu’ils considèrent comme le partisan de l’abandon de l’Algérie. À 18h15, le Palais du Gouvernement général, symbole du pouvoir politique français en Algérie, est pris d’assaut par quelques milliers de manifestants algérois. Les parachutistes qui gardent les locaux laissent la foule envahir le Gouvernement général. En quelques minutes, celui-ci est enlevé et investi. Les dossiers et les machines à écrire volent par les fenêtres. L’armée essaie tant bien que mal de rétablir l’ordre, mais la foule conspue le nom du général Salan. Le général Massu accepte alors, pour rétablir le calme à défaut de l’ordre, de présider un Comité de Salut public et, pour sortir de cette