Oppositions entre deux classes sociales
Le Loup et le Chien présente deux modes de vies opposées, celui du loup qui est libre et celui du chien qui est lui au service de son maître, reprenant ainsi une thématique identique à celle des anciens (l’opposition entre l'esclavage et la liberté). Les deux animaux protagonistes, le chien et le loup, sont à la fois proches et opposés. Le loup sauvage opposé au chien. Il y a également l’opposition de la liberté à la servitude. 1. Le chien
— Plan physique : fort, beau, gras, poil luisant. C’est un colosse, car c’est un Dogue, « grasse » grosseur de ce chien, puissance.
— Plan psychologique : dans son tort et peut-être sur la défensive, d’où sa politesse. On remarquera le double sens du mot poli.
— Image d’une personne asservie; « bourgeois »
— Quatre adjectifs pour décrire (puissant, beau, gras, poli).
La Fontaine emploie le champ lexical de l’argent pour le caractériser.
— Le chien parle beaucoup, il a la parole, le pouvoir. Son discours exprime son autosuffisance, son autosatisfaction. Il est imbu de lui-même.
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1. La servitude
— Le chien est attaché et dépendant du maître pour sa nourriture et son affection. Il appartient au monde des domestiques, de la servitude.
— Confort matériel, le chien incarne les cours serviles qui obéissent aveuglément au Roi pour obtenir des faveurs, des récompenses.
— Le chien est vaniteux, a des préjugés, il est borné, donnant deux conseils au loup « quittez le bois »; « suivez-moi », suivis de leurs conséquences. Le travail du chien est minimisé par l’énumération de 3 verbes à l’infinitif : donner la chasse, flatter, complaire. Un chiasme (« Flatter ceux du logis, à son Maître complaire ») insiste sur la nécessaire flatterie dans travail. Ainsi, La Fontaine dévalorise le travail du chien.
2. La liberté
— Le loup est libre, il va où il veut. Il est valorisé par l’emploi de « Maître Loup ».
— Le loup est diplomate intelligent, le loup représente celui qui sait