Outils géométriques numérisés et aide à la conception architecturale
Alors que mon éducation me portait à apprécier la renaissance italienne et non l'architecture de Le Corbusier, je pense être bien placé pour affirmer que la modernité chez mon professeur réside essentiellement dans sa lecture de l'architecture et surtout dans sa manière de transmettre son savoir. Ciriani ne dit rien de plus que Peter Murray lorsque ce dernier décrit la ruelle qui borde la Galerie des Offices comme une place en longueur, brusquant ainsi notre vision initiale, naturellement amorphe. La démarche à laquelle nous avons été formé consiste à rendre signifiant un projet pour accéder à une cohérence globale afin d'en limiter les espaces résiduels. Il n'y a aucune limite formelle préalable, sachant par contre que l'accumulation de matière ou de vide ne produisant pas de différenciation n'est pas appréhendable et donc ne nous intéresse pas. Ainsi il y a une infinité de façons de faire de l'architecture si ce n'est la limite suivante :
Ce qui n'est pas appréhendable par un être humain n'est pas de l'architecture. Cela peut paraître une évidence, pourtant nombreux sont les projets dont les déformations sont incontrôlées et sans impact autre que visuel pour les usagers, dont gratuites et formalistes. La particularité de mon travail consiste à tenter de décrire cette démarche, d'en indiquer les limites. Le type d'analyse en question ne se substitue pas à toute autre forme d'investigation mais elle n'en reste pas moins un passage obligé du travail de l'architecte. Ainsi je ne tente pas d’énoncer une formule définitive pour produire architecture, je m'intéresse essentiellement à la partie tangible de notre art, s'appuyant sur les invariants suivants : La dimension de l'homme, son champs perspectif et la course du soleil. L’enseignement que j'ai