Ouverture au commerce international et inégalités en suisse yves flückiger et josé ramirez (université de genève)
Les deux volets de l’étude reposent sur une définition de l’extraversion économique appréhendée par le biais de l’importance relative des échanges internationaux. Dans la partie macroéconomique, cette intensité est mesurée par la somme des exportations et des importations rapportée au PIB. Dans la partie microéconomique, le degré d’ouverture a été évalué en considérant la part du chiffre d’affaires des entreprises réalisée sur les marchés extérieurs. Il est évident que cette manière de capter l’ouverture économique, ou ce que l'on appelle parfois la mondialisation, devrait être complétée par d’autres indicateurs. Il conviendrait en particulier de tenir compte de l’intensité des mouvements internationaux des capitaux, considérés dans la littérature tantôt comme un substitut, tantôt comme un complément aux mouvements des biens.
Une analyse basée sur les données de l'IFD
Les données utilisées pour la partie macroéconomique proviennent des statistiques de l’impôt fédéral direct sur le revenu des personnes physiques (IFD). C’est actuellement la seule source statistique disponible en Suisse pour construire une série chronologique sur la distribution des revenus couvrant une période suffisamment longue. Ces statistiques donnent en général, pour une trentaine de tranches de revenus, le nombre