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Sous la direction de Philippe Lemarchand,
Éditions Atlande, 1997, 288 pages.
L’Atlas des États-Unis a été conçu et dirigé par Philippe Lemarchand, maître de conférences à l’Institut d’Études Politiques de Paris (IEP) et ancien correspondant de la BBC à Paris, auteur de plusieurs autres atlas de géopolitique et d’histoire politique. L’équipe rédactrice, très complète, comprend des cartographes, mais aussi des historiens, économistes, sociologues, politologues et journalistes. L’introduction met l’accent sur le rôle prééminent des États-Unis sur la scène internationale, et sur leur hégémonie d’après-guerre qui doit aujourd’hui tenir compte d’un monde multipolaire dans lequel ils sont en déclin (très relatif). Le reste du texte – les deux tiers de l’atlas – est essentiellement un travail de synthèse sur l’histoire des États-Unis divisé en trois parties : 1) une « toile de fond » historique, qui met l’accent sur le rôle et les personnalités des présidents ; 2) « le rêve américain », qui débat des mythes fondateurs, de la recherche d’équilibre et d’identité, puis des forces et faiblesses du système américain ; 3) une présentation de la puissance globale, qui traite essentiellement des relations des États-Unis avec le reste du monde dans la période contemporaine. Ce survol historique tend à privilégier les thèmes de l’inévitable montée en puissance américaine et de la destinée d’un leadership contesté mais prévisible. Du coup, la désastreuse campagne de Custer contre les Sioux est « ternie » par l’imprudence du général (p. 49), mais il trouve sa revanche dans l’index auquel n’ont pas droit de cité ses adversaires voués à l’extermination. De même pour les valeureux Philippins luttant contre des impérialismes successifs. Ces Indiens et Asiatiques, manifestement écartés, sont rejoints dans l’oubli de l’index par les musulmans américains qui, bien que nettement plus nombreux que les orthodoxes ou les 143 sources »