Dès le début du texte la guerre est présentée sous une forme métaphorique (" c'est une maladie ", l. 1) reprise et complétée au cours du paragraphe à travers tout un champ lexical de la maladie. L'image est favorisée par l'assimilation de la nation à un " corps politique ". Le choix du terme " corps " légitime l'utilisation du vocabulaire médical. On peut en effet récapituler les termes suivants : " santé " (l. 2), " vigueur " (l. 3), " membres " (l. 9), " plaies " et " guérir " (l. 10). La guerre est ainsi présentée comme un état de trouble, de perturbation, d'anormalité destructrice, pouvant, comme la maladie, conduire à la mort. Certaines caractérisations, comme " convulsive " et " violente " (l. 1) s'inscrivent dans le même registre en soulignant le caractère incontrôlable et peut-être imprévisible de la maladie. On voit apparaître à travers cette formulation l'idée, chère à Rousseau, qu'il s'agit, dans la violence et la destruction, d'une détérioration de la nature humaine, non portée originellement à détruire. puis oppossition guerre paix Damilaville oppose un état anormal et maladif à un état naturel et utile, efficace. D'un côté, il situe la destruction, le désordre, la détérioration, de l'autre, la prospérité dans tous les domaines. La reprise de certains termes renforce la double idée de parallélisme et d'opposition entre les deux notions et les situations qu'engendrent respectivement la guerre et la paix. Paix Guerre
" santé " " maladie convulsive et violente "
" état naturel " " dépravation "
" vigueur "
" ordre " social " désordre ", " licence " force des lois " lois... forcées de se taire " développement de la population " dépeuple les États " développement de l'agriculture " les terres deviennent incultes et abandonnées " développement du commerce " fait négliger le commerce "
" elle procure... le bonheur " " elle rend incertaines la liberté et la propriété " On voit ainsi apparaître d'un côté tous les aspects positifs, constructifs et