Pantagruel
PANTAGRUEL DE RABELAIS, CHAPITRE 10
PROBLEMATIQUE : Comment Rabelais, dans ce texte, cherche-t-il à transmettre les idées humanistes ?
I : Une satire virulente du système politique hérité du Moyen Age.
Pantagruel regarde le droit qu’on lui présente avec les yeux d’un humaniste. Il en décèle tout de suite le ridicule et l’absurdité. Il le critique au nom des valeurs humanistes.
1) Une satire de la tradition du commentaire (par opposition au retour aux sources prôné par les humanistes).
a) La forme du procès, on préfère lire d’énormes dossiers que de laisser parler les gens, procédure lourde. Lourdeur illustrée par comparaison humoristique « ânes couillards » exprimée à travers le champ lexical du papier. Attitude critique de Pantagruel qui apparaît dans un vocabulaire péjoratif « ce fatras » + questions rhétoriques lignes 1 et 2 qui affirment implicitement l’absurdité de cette procédure. b) Une démarche inefficace : lourds et vains, inefficace, improductif, on préfère la quantité à la qualité lignes 6-7, antithèse limpide/obscurcie, obscurcie les faits. Vocabulaire péjoratif, inepte + oxymore « déraisonnable raison », absurdité, non sens de manière humoristique. c) Une démarche nocive. Arguments déformés qui déforment les lois, allusion à Cépola ligne 4. Champ lexical de la tromperie et du vice.
2) La satire de l’ignorance
a) L’ignorance de « ce qui est nécessaire à l’intelligence des lois » ligne 13 (la compréhension). Le grec et le latin dans lesquels sont rédigés les textes de lois, ils ne peuvent pas comprendre par eux-mêmes, s’appuient sur des commentaires faits par les juristes du Moyen Age, énumération lignes 9-10. Ils ignorent aussi la philosophie morale et naturelle qui permet de comprendre les lois. b) Satire des juristes à l’aide de procédés : souligner leur limite lignes 14-15, négation, il utilise des injures à leur égard. Dévalorisation sociale et intellectuelle à travers comparaisons