« Par quels moyens les textes littéraires peuvent-ils se révéler particulièrement puissants pour défendre une cause ? »
Introduction
« L’écrivain est toujours de son temps », est une citation de Jean-Paul Sartre dans Situations. Pour lui, la littérature se devait d’être un engagement et une façon d’assumer une fonction critique et politique. Par quels moyens les textes littéraires peuvent-ils se révéler particulièrement puissants pour défendre une cause ? Quels sont donc les outils dont l’écrivain dispose pour rendre son combat efficace et persuasif ? Nous montrerons tout d’abord qu’ils disposent de moyens explicites pour défendre une cause pour ensuite parler des moyens implicites dont il dispose.
Argumenter de façon explicite
A. la variété des formes de l’écriture engagée
L’écrivain, pour défendre une cause, peut choisir la parole, l’attaque de front (frontale). Pour dénoncer, critiquer, un ordre social qu’il peut juger insatisfaisant, il dispose alors de nombreuses possibilités : du pamphlet à la lettre en passant par l’essai ou encore le plaidoyer les formes littéraires ne manquent pas. Un point commun les réunit toutes : elles sont la base d’une prise de position directe. Ainsi, Zola, lui, par exemple choisit la forme de la lettre ouverte pour prendre la défense du Capitaine Dreyfus. Dans le journal L’Aurore, il s’adresse directement au Président de la République pour exprimer l’innocence de l’officier. Dans l’article « Guerre » de son Dictionnaire philosophique, Voltaire, lui, pour sa part, s’exprime contre les prêtres et leur reproche de bafouer le principe chrétien, qui est la fraternité, en cautionnant la guerre : « Vous, misérables médecins des âmes, vous criez pendant cinq quarts d’heures sur quelques [peccadilles] et vous ne dites rien de la maladie qui nous déchire en mille morceaux [la guerre] ».
Dans des lecture encore plus ancienne que nous avons lu, nous pouvons aussi évoquer « le père Goriot » de Balzac, il y dénonce les