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L’arrivée de la radio n’a pas fait disparaître les journaux, de même que le développement de la télévision n’a pas empêché le maintien d’une présence forte de la presse et de la radio. Cependant, si l’irruption d’un nouveau média n’entraîne pas la disparition des autres, elle remet en cause leurs positions acquises. Elle conduit ainsi, le plus souvent, à une réduction de leur place ainsi qu’à un bouleversement des équilibres économiques sur lesquels ils avaient bâti leur croissance. En particulier, les médias déjà en place sont conduits à renoncer à certaines activités et certaines fonctions que le nouveau venu réalise de façon plus efficace ou plus avantageuse. Les spécificités des médias numériques font que cet impact est particulièrement fort pour la presse. En effet, ces nouveaux venus présentent la caractéristique de proposer tout ce que les autres médias proposent déjà - écrit, son, image, vidéo... - selon des modalités et des caractéristiques qui lui sont néanmoins propres. Internet oblige donc les autres médias, tout particulièrement la presse écrite, à prendre en compte cette concurrence frontale et à gérer un risque de “cannibalisation” beaucoup plus fort. » Il ressort en effet que la presse écrite va multiplier ses modes de diffusion (papier, page web, mobile) dans les années à venir mais Internet ne remplacera jamais le papier.
Pierre Albert, dans "La presse française" (La Documentation française, 2008), souligne que « Les journaux ont réagi à cette menace des réseaux numériques d’abord en plaçant leur production en ligne : aujourd’hui, pratiquement tous les quotidiens, et quasi tous les magazines d’informations sont présents sur l’internet. En tout cas, en France, les sites du Monde, du Figaro et bien d’autres sont déjà (et parfois très) rentables.
Reste que le marché de l’internet est encore