Français : extrait d’anthologie : Paul DELVAUX – L’aurore
1. Biographie
Paul Delvaux est né le 23 septembre 1897. Son père fut avocat et il entretenait une relation conflictuelle avec sa mère. Il a donc été élevé dans la crainte féminine. Cela aura des conséquences dans son art comme nous le verrons par la suite. Delvaux a fait ses humanités à l’athénée Saint-Gilles de Bruxelles en section gréco-latine. Il continua ses études à l’académie des beaux arts de Bruxelles où il se destine d’abord à l’architecture avant de se consacrer à la peinture. Nous ne pouvons pas le rattacher à un courant car il a pris part à l’impressionnisme, à l’expressionisme mais également au surréalisme. Les années 20 à 30 représentent une décennie très marquante et riche en évènements. D’abord par la mort de ses parents, son mariage avec Suzanne Bertouille mais également sa découverte de Chirico et de Magritte, artistes dont il sera fortement influencé. Quand Delvaux découvre Chirico, il prend conscience d’un nouvel univers où le rationnel, les conventions et les interdits sont abolis ou du moins, détournés par la poésie et l’imaginaire. Dans les années 30, l’essentiel de son art est fixé et il devient l’un des artistes les plus en vue du mouvement surréaliste. Paul Delvaux meurt en 1994 à l’âge de 97 ans. Un musée regroupant un grand nombre de ses œuvres lui est consacré et se trouve à Koksijde.
2. Présentation synthétique des caractéristiques propres à l’esthétique du peintre choisi
Les œuvres de Delvaux se constituent toutes de thèmes récurrents, tous en lien avec sa biographie. Nous pouvons en dégager six principaux :
Tout d’abord, Paul Delvaux a été élevé dans la crainte du monde féminin. Ipso facto, cela se ressent dans ses œuvres. En effet, la femme est omniprésente presque toujours nue. Elle est une synthèse entre l’Eve charnelle et la Vierge Marie. Cependant, son érotisme reste subtil voire soft en comparaison avec d’autres surréalistes. Ces dames ont très souvent le regard