« Le temps déborde » est un recueil de poèmes écrit par Paul Eluard en 1947, quelques mois après le décès de sa femme Nush. Auteur surréaliste, il témoigne par son poème "Notre vie" de son drame personnel. Il nous fait part de ses sentiments sur la mort de Nush. Le mot "vie" est présent dans le texte, mettant en scène leur vie de couple, le mot "mort" est une obsession avec l'apparition de la douleur. Ce poème est composé de 15 alexandrins, 3 strophes de 5 vers (quintiles); anaphore de « Notre vie »; « Aurore »; « la mort »; « mort visible », poème sans ponctuation, poème qui ne rime pas, rythme régulier. On peut donc distinguer le caractère intime et familier du poème ainsi que l’expression de la souffrance.

I) Le caractère intime et familier

Le poème « Notre vie » témoignage du caractère intime et familier qu’entretient Paul Eluard avec sa femme. Il utilise le registre lyrique et parle d’un amour passionnel en utilisant des termes comme « Notre vie » vers 1, « Et de donner la vie à ceux que nous aimions » vers 7. Par cela il exprime son sentiment amoureux.
En utilisant la première et deuxième personne du singulier: vers 5 « je », vers 1 « tu » et en l’interpellant « Nush » vers 11, il nous donne l’impression d’assister à une conversation entre lui et sa femme malgré la mort de celle-ci.
C’est une conversation intime mais avec un niveau de langue familier due à l’expression « comme dans un moulin » vers 5.
Grâce à cette discussion, il a l’impression de revivre son passé avec un registre élégiaque vers 4 « Aurore en moi dix sept années toujours plus claires ». Dans le vers 2, Paul Eluard utilise une anaphore de Aurore mais aussi une métaphore « Aurore d’une ville un beau matin de mai ». « Aurore » peut représenter le début de leur relation amoureuse en évoquant la lumière, la jeunesse et la beauté. Il utilise aussi le champs lexical de la lumière et de la vie vers 6 « Notre vie disais-tu si contente de vivre » vers 7 « et de donner la vie à ceux