Pauvreté
Cette évaluation de la pauvreté, du fait de sa simplicité, est couramment utilisée pour définir les individus pauvres et mesurer le taux de pauvreté d'une population.
Selon l'approche absolue, le seuil est fixé, depuis les travaux de Seebohm Rowntree en 1901, en fonction d'un panier de biens alimentaires et non alimentaires nécessaires à la survie quotidienne (2400 calories par jour pour la pauvreté et 1800 pour l'extrême pauvreté). Les biens non alimentaires comprennent l'habillement, le transport, l'hygiène, l'eau et l'énergie. Les États-Unis et le Canada ont recours à la mesure absolue de la pauvreté.
Selon l'approche relative, le seuil est fixé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population, avec comme référence le revenu médian (le revenu médian est le revenu séparant la population en deux, c'est-à-dire que la moitié de la population a un revenu plus élevé, et la moitié un revenu inférieur). Eurostat fixe le seuil de pauvreté relative à 60% du niveau de vie médian européen. Ce mode de mesure est critiqué pour être plus une mesure des inégalités que de la pauvreté[1], ce qui se traduit par des effets contre-intuitifs : un enrichissement de la population la plus riche, au-dessus du revenu médian, ou de la population la plus pauvre, en dessous du niveau de pauvreté, ne change rien