La peine de mort est un acte barbare La peine de mort s’appuie sur une justice faillible, et peut s’abattre sur des innocents. La question de l’innocence n’est pas exclusive en l’occurrence. Il faut rajouter qu’en plus d’ôter de manière cruelle la vie à des assassins, nous rangeant ainsi nous-mêmes au même rang qu’eux, nous courrons le risque d’appliquer une sentence irrémédiable à des cas qui ne sont finalement étudiés qu’à notre niveau, faillible, d’êtres humains. La justice n’a sans doute pas toujours raison puisqu’elle est humaine. Les enquêtes à charge et à décharge sont susceptibles de contenir des erreurs. Comment revenir sur ces erreurs, si la peine est définitive ? On se targue de réparer un crime par la peine capitale, en prenant le risque de ne pas réparer les erreurs même de la justice, c’est un paradoxe. Les moyens financiers et humains de la justice sont limités, les erreurs sont possibles, on le voit chaque jour. Et puis la malignité, l’esprit de vengeance peut conduire à mentir lors d’une procédure.
La peine de mort ne respecte pas le droit fondamental à la vie. Le droit à la vie est un principe absolu et fondamental garanti par les articles 3 et 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948.
Article 3.
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Article 5.
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. La justice dit : Tuer c’est mal. Et on entendrait punir le mal par le mal ? et pour citer Victor Hugo : "Que dit la loi ? Tu ne tueras pas ! Comment le dit-elle ? En tuant !" Paradoxe meurtrier qui entend faire des lois violant la plus fondamentale des lois.
L'étude le démontre avec éclat. Le taux de jugements révisés pour cause d'erreur judiciaire dans les trois Etats où le nombre d'exécutions est le plus élevé, est de 18 % en Virginie, 52 % au Texas et 73 % en Floride. Alors, combien d'erreurs par