BAC BLANC

Dans quelle mesure le personnage de roman donne-t-il au lecteur un accès privilégié à la connaissance du coeur humain?
Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les textes proposés, ceux que vous avez étudiés en classe et vos lectures personnelles.

Il existe plusieurs manières pour faire réfléchir l'Homme, ou plutôt le lecteur sur l'humanité. L'une d'elle est le roman. Car celui-ci est fondées sur des faits imaginaire et peut donc plus facilement amener à la réflexion, sur la société par exemple. La fiction du personnage n'est en fait que le reflet de la société dans laquelle nous vivons, comme dans La Ferme des animaux de Orwell, où les bêtes ne font que reproduire la société humaine. Car comme le dit si bien Stendhal: « Si le héros n'est pas le romancier, il peut être comme son image dans un miroir, […]. » C'est à dire que le lecteur s'identifie au personnage ou bien que celui-ci devienne pour lui un certain idéal, un but à atteindre, comme dans les romans du Moyen-Age, Chrétiens de Troyes en est l'exemple. L'histoire de chevaliers vaillants et courageux, comme Lancelot, ou encore Perceval est raconté au lecteur en idéalisant leurs faits et gestes et en les faisant passer pour des héros.
Tout au contraire, le roman peut également permettre une purgation des passions, appelé par les grecs la « catharsis ». Des personnages du mal comme Grenouille dans Le Parfum de Suskind, ou encore Madame de Merteuil chez Laclos, fascinent le lecteur et le soulagent des ses péchés en lui montrant qu'il existe bien pire dans le monde de la mesquinerie et de la brutalité.

Lorsque le lecteur est plongé dans un roman il arrive souvent que pour lui les personnages de fiction deviennent des personnage réels et reflètent comme un vrai miroir l'image de la société dans laquelle il vit. Il est très facile de s'identifier à un personnage et d'éprouver un certain intérêt pour lui. Le roman est au service de la dénonciation et les personnages qui y figurent