Petit guide à l'usage du soignant fraichement diplômé
Chacun connait ou imagine les qualités requises pour exercer les métiers du médical.
Quand le sujet est évoqué, les commentaires sont souvent les mêmes : métiers nobles, beaux, humains, qui nécessitent patience, empathie, le sens de l'écoute ...
Le don de soi sans attendre aucun retour ...
Mouais ... Moi aussi je pensais ça, avant d'exercer ce "beau" métier de soignant ...
Ce qui devrait presque être considéré comme un sacerdoce, n'est pourtant pas reconnu à sa juste valeur.
"Prendre soin", tel qu'on vous l'enseigne c'est " Tenir compte du patient dans sa globalité. De la personne elle même et de son entourage, à chaque instant, sans jugement de valeur, sans favoritisme.
Palier à ses manques , ses besoins et ses handicaps, physiques et psychologiques, en l'aidant, sans l'assister pour autant, dans les actes du quotidien, dans le but de le stimuler, de le maintenir, de le rétablir " ...
( en faisant fi de son propre ressenti bien entendu ! )
Rien que ça !!
C'est vrai que c'est très beau ... la Théorie est un magnifique pays !
Mais après plusieurs années de pratique, je n'ai plus vraiment la même vision du métier et du milieu.
Bienvenue en Réalité !
C'est moins loin et moins chouette que la Théorie mais ça vaut le coup d'oeil, au moins pour les leçons qu'il y a à en tirer ...
Vous travaillez, vous humains, avec des êtres humains... ce qui sous entend :
Supporter des caractères et des attitudes , qui peuvent être insupportables.
La routine n'existe donc pas ... l'agacement par contre OUI.
C'est parfois ingérable, pire qu'une vie de famille ... avec l'impossibilité de dire ses 4 vérités ( et même de vous montrer passablement énervé ) aux personnes qui vous ont titillé toute la journée. Ceci étant moins vrai pour les patients qui eux, n'hésitent pas à vous balancer leurs griefs ( souvent faussés par leur souffrance ) à la tronche. Les patients et leur famille ne vous voient QUE