Peut-on avoir le droit de mentir?
Aide méthodologique ____________________________________________
1) Notions du programme de philosophie de terminale L auxquelles renvoie le sujet
Le sujet renvoie principalement aux notions suivantes : le droit, la justice, le devoir, la vérité.
Le sujet pouvant être traité sur le plan politique, il peut aussi renvoyer aux notions d’État et de liberté.
Une référence classique sur ce sujet est le texte de Kant intitulé Sur un prétendu droit de mentir par humanité.
2) Pièges et erreurs à éviter
Le sujet n’est ni « A-t-on le droit de mentir ? » ni « Peut-on mentir ? » mais « Peut-on avoir le droit de mentir ? » La question « Peut-on mentir ? » reste cantonnée à la possibilité matérielle ou empirique que nous avons de mentir. Le sujet « A-t-on le droit de mentir » invite à distinguer d’un côté les cas où nous aurions le droit de mentir, de l’autre ceux où nous n’aurions pas le droit. Le sujet « Peut-on avoir le droit de mentir ? » invite plutôt à subordonner cette distinction de cas à une interrogation sur les raisons qui autorisent ou au contraire interdisent le mensonge.
3) Les questions à se poser face au sujet
La formulation sous-entend que nous ne pouvons pas avoir le droit de mentir. Cette idée implicite doit être expliquée dans le devoir, soit dans l’introduction soit dans la première partie : pourquoi supposons-nous couramment que le droit de mentir ne peut pas nous être accordé, que ce soit sur le plan moral ou dans les domaines juridique et politique ?
Corrigé du professeur_____________________________________________
PROPOSITION DE PLAN DETAILLE
a) Introduction
Le mensonge, c’est-à-dire la dissimulation intentionnelle de la vérité, occupe une place ambiguë dans les rapports moraux et politiques. Il semble en effet intolérable en droit car l’autoriser, ce serait permettre de traiter l’autre comme un moyen soustrait à l’exigence de sincérité requise par la moralité et la politique. En ce