Peut on concillier croissance économique et développement durable
Une distinction primordiale est opérée par les économistes entre ressources naturelles « renouvelables » et « non renouvelables » :
* Les ressources renouvelables sont des ressources naturelles susceptibles de fournir une disponibilité de services infinie, convenablement gérées. Elles comprennent la terre (cultivable en particulier), l'eau, l'air, l'ensemble des ressources biologiques, végétales et animales. L'énergie solaire, bien que non renouvelable à l'échelle cosmologique, est considérée comme renouvelable au faible terme de l'histoire de l'humanité. * Les ressources non renouvelables ne sont susceptibles de fournir que des disponibilités de services finies. Elles comprennent l'ensemble des ressources minérales : charbon, pétrole, gaz naturel, minerais métalliques, etc.
Comme toute définition, celle-ci décrit un réseau de références à des termes comme « disponibilités », « services », « fini », « infini », qu'il convient de préciser un tant soit peu. Il s'agit aussi d'une définition « économique », c’est-à-dire que des chimistes, des géologues ou des biologistes en donneraient probablement une définition toute différente.
Commentons brièvement ces termes de référence. Par « disponibilité », l'économiste entend un certain niveau de capacité d'accès, physiquement, historiquement, techniquement et culturellement déterminé. C'est dire si le terme est « chargé » et d'un maniement délicat. Le système de calcul des réserves pétrolières en est une bonne illustration. On y distingue les réserves prouvées, probables et possibles. Les premières sont des champs pétroliers identifiés, accessibles avec les techniques actuelles et économiquement rentables à exploiter, les secondes sont des réserves repérées, dont les conditions d'accès sont imparfaitement connues ou non