Peut-on dire que le rôle de la femme a évolué de la littérature chevaleresque à la littérature courtoise ?
Peut-on dire que le rôle de la femme a évolué de la littérature chevaleresque à la littérature courtoise ?
Nous vivons dans une époque où il n’y a presque pas de différence entre homme et femme. Cette attitude est confirmée aussi par la littérature contemporaine qui nous présente l’image d’une femme moderne, déterminée, sûre d’elle. Mais cette vision de la femme n’a pas toujours existé comme pendant le Moyen Age. Il convient alors de se demander comment le rôle de la femme a évolué de la littérature chevaleresque à la littérature courtoise. Pour cela nous verrons tout d’abord le rôle de la femme pendant le Moyen Age, puis nous analyserons la femme dans la littérature chevaleresque et enfin nous étudierons la figure féminine dans la littérature courtoise.
Le Moyen Age est une époque défavorable aux femmes parce que l’homme occupe tous les rôles sociaux et considère la femme comme inférieure. En effet elle occupe l’échelon le plus bas de la société féodale comme on peut le remarquer dans l’enluminure flamande du XVIe siècle « Travaux à la ferme » où elle est représentée comme femme au foyer ou bien aidant son mari dans les travaux de la ferme comme la traite des vaches. Cette idée d’ «être inférieur » a été renforcée par l’Eglise qui décrit la femme comme l’instrument entre les mains du diable, capable de séduire l’homme et de le mener à la perdition. Pourtant l’Eglise a également valorisé le rôle de la mère lié au culte de Marie, la mère du Christ, en donnant à la femme un statut bien plus important, celui de garantir la continuation de la race humaine.
La littérature suit le même parcours. Les premiers exemples d’œuvres littéraires françaises, les Chansons de geste, ne laissent aucune place aux femmes. Dans le 1er document, la Chanson de Roland, il n’y a aucun vers qui parle d’une femme. C’est seulement la figure du chevalier qui est mise en valeur, avec toutes ses qualités positives : force, courage, loyauté, foi. Dans ce poème épique,