Peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
La question de la maîtrise de soi est nécessaire pour l’homme puisqu’elle détermine ce qu’il est et régit ses faits et pensées tout au long de sa vie. Cette affirmation laisse donc penser que l’homme est parfaitement conscient de ce qu’il fait, quelque soit la situation et qu’ainsi, rien ne pourrait altérer sa pensée, c'est-à-dire que rien ne pourrait l’influencer, il serait toujours libre et responsable de ses actes.
Cette vision des choses constitue la base de la philosophie cartésienne : si l’homme, par essence, pense, ne serait-il pas donc maître de lui à chaque instant ?
Néanmoins, ne serait-il pas envisageable que l’homme, parfois, ne soit plus propriétaire de son moi, mais que quelque chose d’autre que lui-même prenne le contrôle ? Que penser de la perte de la conscience, ou bien encore de l’emprise du corps sur l’esprit ? Enfin, comment expliquer certaines pathologies, ou encore la présence des rêves dans notre quotidien ?
Finalement, si à première vue il semble logique de dire que l’homme est par nature conscient de ce qu’il fait, ne peut-on pas considérer qu’il peut également se laisser submerger par d’autres forces telles que l’inconscience ?
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Dans un premier temps, il semblerait que que l'homme sache toujours ce qu'il fait. La philosophie classique repose sur le fait que l’homme possède une conscience. C’est ce qui le différencie fondamentalement de l’animal qui lui n’est pourvu que d’un instinct de survie. N’étant plus un simple animal, l’homme peut se considérer à présent comme sage, raisonnable, et donc d’une certaine manière, libre. Cette liberté de faire ce que bon lui semble, tout en respectant quelques codes et en ne dépassant pas les limites décrites a cependant un prix : cela le rend responsable du moindre geste qu’il esquisse et il sait que quelques soient les conséquences, il devra les assumer s’il veut continuer à pouvoir exercer son pouvoir de penser et d’agir tel qu’il le