PHILOSOPHIE *Peut-on penser la vie* ? D’un côté, on peut considérer que le vivant possède des propriétés si originales que l’on ne peut confondre l’inerte et le vivant. Quelles sont ces propriétés spécifiques au vivant ? A partir de celles-ci, est-ce que le vivant peut être connu ? La méthode pour parvenir à connaître la vie est-elle réellement scientifique ou n’est-on pas obligé de supposer une force mystérieuse ou un être supérieur ? D’un autre côté, on pourrait supposer que la biologie est une science. Le vivant serait alors réduit à l’inerte et ainsi être expliqué par des lois et principes physiques et chimiques. Par ce biais, nous pourrions comprendre l’arrivée de la vie sur Terre ainsi que certains mécanismes du vivant. Mais si l’on peut confondre le vivant et l’inerte, ne risque-t-on pas de manquer l’originalité qui caractérise la vie ? De plus, si le vivant se réduit à des propriétés physico-chimiques, les êtres vivants ne peuvent plus être libres car ils seraient entièrement déterminés et prévisibles. Cela risque aussi d’avoir des conséquences sur le plan moral. En effet, on légitime ainsi les expériences scientifiques sur des cobayes vivants, animaux et humains. Le problème que pose la connaissance de la vie peut aboutir à une réfutation de ces deux hypothèses. La question sera donc de savoir si la vie est vraiment scientifiquement connaissable ou bien si l’on peut seulement la penser. L’opinion commune a, en effet, tendance à confondre ces deux termes mais une recherche approfondie montre que « connaître » et « penser » ont deux sens différent : « penser » n’oblige pas à une connaissance absolue. Après avoir montré les propriétés originales du vivant et la théorie de l’évolution, on en vient à imaginer que certaines de ces propriétés sont connaissables. Cependant, d’autres parviennent à résister à la théorie de Darwin. La vie ne peut donc être que penser car la connaître entièrement n’est pas encore