Peut-on penser sans préjuger

2653 mots 11 pages
I - La religion est-elle vraiment un facteur de communion ?

I°) A) La contribution des religions à l’élargissement des vues humaines sur la communion est-elle œuvre d’amour ?

La religion répond au désir de communion humaine, de fraternité. Les grandes religions ont été les premières à considérer l’universalisme, à dépasser races, peuples, ethnies, familles en élargissant le regard humain. On peut aisément mettre en valeur le lien entre morale et espérance religieuse. Cependant dans ce mouvement d’élargissement des communautés humaines auquel les religions ont contribué, il y a eu de nombreux conflits, des guerres, etc. La constitution de communion humaine de plus en plus universaliste suppose à un moment donné une renonciation au monopole religieux. Il n’y a pas d’amour sans une tolérance religieuse. Qui mieux qu’un agnostique peut exercer cette tolérance ?

I°) B) Les illusions idéologiques de la communion religieuse ne sont-elles pas inévitables ?

Toutefois on objecte que celui qui ne croit à rien ne serait pas capable de tenir ses promesses bases d’une réelle fraternité. Les religions semblent offrir un socle solide pour bâtir de la fraternité. Mais ces communions humaines fondées sur la religion ne sont-elles pas souvent des illusions même si il y a une fraternité ? Par exemple, comme Marx et Engels nous l’expliquent, une religion est porteuse d’une idéologie qui permet de justifier les classes sociales. L’idéologie est une illusion à laquelle les personnes croient. Par exemple la religion chrétienne affirme qu’il sera plus dur à un riche d’entrer au paradis qu’à un chameau de passer au travers du chat d’une aiguille. Ici la religion justifie l’ordre social terrestre : le pauvre a plus de chance de gagner le paradis, idée qui l’aide à accepter son sort social, le riche a peu de chance d’aller au paradis, idée qui justifie sa richesse ici-bas vis-à-vis du pauvre. Cet amour en tant que communion religieuse est donc largement conditionnel et il

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