Peut on rire de tout
I/ Le rire trouve ses limites dans nos valeurs contemporaines :
Source d’insensibilité : Bergson montre que la sensibilité est l’une des conditions du rire. Il faut veiller à ne pas blesser et rire sans moquerie. La sensibilité de l’individu avec qui on rit fixe les limites : le rire ne doit pas être une arme pour faire souffrir, ou épinglé une personne.
Dieudonné : Peut on rire de tout « Oui mais pas avec tout le monde »
Spinoza : le rire se distingue entre le comique (bon) et la moquerie (dérive)
Source de préjugés et de vulgarité. Il crée dans l’imaginaire un racisme latent qui s’exprime par des blagues antisémites : les « belges », les « arabes », … Il dégrade donc les relations au sein de la société, en exprimant une sorte de pensée profonde. La blague pure et simple n’est en elle-même pas dérangeant mais c’est quand elle traduit une réalité qu’elle créer un malaise (non entre les rieurs qui se comprennent mais avec les autres soit sujet de la blague soit pensant différemment).
Source d’expression d’inconscient refoulé : Freud montre que le rire est une sorte d’interdit car est l’expression d’une obscénité. Sorte de jouissance en public d’autant plus si elle tourne autour de la sexualité. N’est donc pas digne d’un homme réfléchi et intellectuellement stable.
II/ Mais il semble nécessaire de pouvoir rire de tout :
Sorte de moyen de redevenir lucide : Desproges disait « Il faut rire de tout, c’est important ». De plus selon Georges Minois dans l’Antiquité on riait de tout (Dieux, morale, vérité, …) pour mieux comprendre le monde dans lequel il vivait et le pourquoi des choses (règles, croyances, …).
Sorte de liberté d’expression : « Le rire