Peut on se connaitre soi-meme sans l'aide d'autrui
Il y répond en disant que nous avons besoin du rapport à un ami pour nous connaître. Les grandes lignes de son argumentation se présentent ainsi :
Tout d’abord il met en avant un paradoxe, se connaître est un plaisir et c’est difficile, puis pour sortir de ce paradoxe, il propose une analogie entre l’action de se contempler dans un miroir et celle de regarder un ami ; pour conclure, il réfère à l’homme autosuffisant et le convoque à procéder de la même façon s’il tient à apprendre à se connaître.
Le problème philosophique de ce texte provient de la contradiction apparente entre la question de se connaître soi même et la référence à autrui pour mener à bien cet apprentissage mais plus profondément, on peut se poser la question suivante : est ce que la conscience de soi par l’intermédiaire d’autrui au sein d’une relation en miroir signifie que la connaissance de soi est dépendante de l’autre ? Dans ce cas l’injonction à se connaître soi même n’aurait plus de sens. Ou plutôt qu’est ce qui se noue dans la relation d’amitié qui nous nous permet de revenir vers soi et de mieux se connaître ?
Se connaître soi même est l’injonction de l’oracle de Delphes à Socrate, elle caractérise ce que le philosophe doit chercher avant tout. C’est donc la question fondamentale de la philosophie, pourtant cette question semble tellement anodine, ne nous connaissons pas nous même depuis notre venue au monde sans avoir besoin d’y penser ?
Aristote poursuit, il est à la fois difficile et c’est un très grand plaisir que de se connaître. En quoi consiste donc la difficulté à se connaître soi même ? Et pourquoi mettre en place ce paradoxe ?
Il est vrai que si nous y pensons à deux fois, si nous y réfléchissons, nous pouvons nous apercevoir que nous avons des opinions sur nous mêmes. Par exemple nous nous croyons courageux et lorsque la vie nous met face