Philo Tocqueville
Page 348 : pose une contradiction :
• il réfute le fait que la majorité ait le droit de tout faire pour ce qui est du gouvernement, c’est-à-dire qu’il lui refuse une forme d’absolutisme.
• Volontés de la majorité sont l’origine de tous les pouvoirs ( Cf. pourvoir sur les législateurs, le pouvoir judiciaire…)
Pour la dépasser il revient à quelque chose de plus fondamental, à la justice comme loi univoque de tous les hommes.
La question est de savoir à qui peut revenir le pouvoir ? Qui peut gouverner dans une démocratie ?
Tocqueville propose une expérience de pensée pour montrer que ce pouvoir peut revenir à ceux qui l’appliquent, le jury puisqu’ils le détiennent pour ainsi dire mais aussi d’autre part au peuple, la majorité puisqu’elle possède le droit de résistance : « je refuse d’obéir à une loi injuste ».
Il est intéressant de constater sans cette expérience de pensée que la majorité et le jury qui le représente peuvent tous deux exercer le pouvoir de justice sans nécessairement se gêner.
Page 349 : il revient sur la « théorie de l’égalité appliquée aux intelligences » et la réfute de façon plus radicale.
De fait il y a pour lui, un rapport d’identité (analogie) entre un homme tout-puissant qui buserait de son pouvoir contre ses adversaires et une union d’hommes (majorité) qui rassemblerait tout pareillement ce penchant à l’absolutisme mais tourné cette fois contre les minorités. C’est-à-dire que si les qualités de chaque homme s’ajoutent quand ils s’unissent, il en va de même de leurs défauts ou « penchant ». Si la majorité détient le pouvoir elle sera ainsi dans la même position qu’un homme tout-puissant face à ses adversaires.
Il n’y a donc pas d’égalité appliquée au intelligences.
Page 149 : « le pouvoir de tout faire, que je refuse à un de mes semblables, je ne l’accorderai jamais à plusieurs. »
Cependant le gouvernement mixte mis en lumière par son expérience de pensée est pour lui « une chimère »,