Philo

402 mots 2 pages
Lundi 8 septembre 2008
La paresse, une vertu ?
Dans le numéro 22 de Philosophie Magazine, F Schiffter vient de publier un "Court éloge de la flemme". La lecture d’un tel article ne devrait pas intéresser beaucoup de managers sauf à regarder d’une autre manière ce penchant de certains. Ce vice serait-il une vertu déguisée ? Qui pourrait imaginer un manager hurler à ses collaborateurs : « bande de travailleurs ! Arrêtez de flemmarder ! » La paresse est-elle le juste milieu entre la fainéantise et l'agitation ? (l’agitation recouvre ici une accumulation d’actes et de décisions sans réelle réflexion). Pourquoi pas, dirais-je ? En effet, le paresseux peut peut-être être considéré comme un gestionnaire de la rareté et plus particulièrement de son énergie? Le paresseux manque d'énergie pour réaliser quoique ce soit. Pour faire face à ce manque, il doit être inventif, créatif, trouver le meilleur moyen de consommer le moins d'énergie possible. Le paresseux peut également avoir de grands talents pour prioriser, ne mettre que le strict nécessaire sur le haut de la pile. Il peut donc être terriblement efficient et efficace (n1) !? Il m'est arrivé et m'arrive encore régulièrement de trouver de très bonnes idées/solutions et d’économiser des heures de travail par paresse… Je suis certain que vous aussi ! Mais est-ce vraiment de la paresse ?
La paresse fait l’objet d’une sérieuse désapprobation morale dans la société ! Le dicton populaire déclare bien que la paresse est mère de tous les vices ! Nous sommes loin de la Rome antique où le travail était considéré comme une servitude ! Comme a-t-on pu passer à une position aussi radicalement opposée où le travail est érigé en valeur ! Catherine Halpern dans un article « Des vertus de la paresse » du dernier numéro de Sciences Humaines dédié aux péchés capitaux met en avant l’idée que cette apologie du travail fait écho à F. Nietzsche « Les apologistes du travail » et une peur de tout ce qui est individuel ; ainsi, elle écrit « Au

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