philo
La question mérite d'être posée.Pour écarter tout malentendu, précisons qu'il ne s'agit pas d'une formule mathématique. Mais déjà quand on veut différencier quelque chose d'autre chose, ici le coefficient d'adversité de la mathématique, il faut s'entendre sur ce que signifie le mathématique. Le grec manthein se traduit par apprendre. Les mathémata sont les choses dans la mesure où elles sont apprises. Dans ce "dans la mesure" réside un cas particulier de la manière dont les choses viennent à nous.
Les autres manières sont pragmata, chrimata, physika, poioumena : les choses dans la mesure où nous avons à faire avec elles, les choses dans la mesure où nous en avons besoin et où elles se prêtent à l'usage, les choses dans la mesure où elles sont de la nature, les choses dans la mesure où elles sont produites de main d'homme.
A quel domaine de choses appartient donc le coefficient d'adversité?
Nous répondrons qu'il appartient à celui des pragmata. Nous avons donc pénétré le domaine du coefficient d'adversité. Maintenant nous devons dire ce que c'est. Hé bien, le coefficient d'adversité des choses fait signe vers le caractère si particulier aux choses de nous opposer une résistance. Mais n'avons-nous pas du coup débordé du domaine des pragmata? ou alors avions-nous réduit toute mesure à elles? C'est cette deuxième solution qui sera retenue. Car chrimata, physka et poioumena peuvent devenir de simples pragmata nous opposant un coefficient d'adversité particulier.
Il est temps pour nous de présenter quelques exemples paradigmatiques de situations où le coefficient d'adversité du réel se manifeste. Quand on présice "réel" on entend traduire le latin "res" qui se dit "pragma" en grec. Le réel, voilà le concept clé de notre