Les trois extraits intitulés De l’esprit géométrique et de l’art de persuader , Actes et paroles I et préface a la rhétorique d’Aristote, respectivement écrites par Blaise Pascal, Victor Hugo et Michel Meyer en 1658 ,1849-1851 et 1991, traitent de l’art de convaincre ou de persuader par un discours éloquent. Nous définirons ce qu’est l’éloquence ainsi que les domaines ou elle s’exerce.

L’éloquence est un art . C’est l’art de séduire, de démontrer, de persuader grâce au discours. Chaque discours s’orientera vers des domaines différents.

Blaise Pascal parle d’émotion : « il faut connaître l’esprit et le cœur » de celui que l’on veut persuader. Il s’intéresse à « quelles choses il aime » afin de le séduire. Enfin, il préconise l’empathie entre l’argumentateur et sa cible en ayant « égard à la personne à qui on en veut ».
Le domaine où s’exerce l’éloquence est donc le Pathos (mis en avant par Platon). C’est l’émotion, la séduction, le toucher, l’empathie entre l’argumentateur et sa cible.

Le texte de Victor Hugo est un discours devant l’assemblée législative. Ici, la réputation de Victor Hugo joue un rôle prépondérant pour caractériser l’éloquence, notamment celui de l’éthique. Dans cet extrait, la prestance de l’orateur accroît l’éloquence du discours et rend les paroles encore plus expressives ; le « mouvement » et les « interruptions » de l’orateur entraîne l’auditoire dans un jeu de scène. Cette quasi mise en scène théâtrale provoque des « murmures à droite » et « à gauche » engendrés par des « sensations ». Le public ne peut qu’adhérer par des « oui ! oui ! », et ainsi rendre cette « sensation » encore plus « prolongées » pour amener à une totale persuasion.
Le domaine où s’exerce l’éloquence est donc l’Ethos (Cicéron). C’est la prestance, l’éthique et la réputation de l’orateur destinés à produire une impression favorable sur son public.

L’extrait de Michel Meyer recommande de convaincre par la rhétorique : « la rhétorique se laisse définir