Philosopher
1. Philosopher est le mot pour lequel j'aimerais le mieux à résumer ma vie; pourtant ce mot n'exprimant dans l'usage vulgaire qu'une forme encore partielle de la vie intérieure, et n'impliquant d'ailleurs que le fait subjectif du penseur solitaire, il faut, quand on se transporte au point de vue de l'humanité, employer le mot plus objectif de savoir. Renan, Avenir sc., 1890, p.91.
− [P. allus.]
♦ [au proverbe lat.: Primum vivere, deinde philosophari «Il faut vivre d'abord, philosopher ensuite»] Je ne doutais évidemment pas qu'une victoire à laquelle les Soviets auraient pris une part capitale pourrait, de leur fait, dresser ensuite d'autres périls devant le monde. On devrait en tenir compte, tout en luttant à leurs côtés. Mais je pensais qu'avant de philosopher il fallait vivre, c'est-à-dire vaincre (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p.193).
♦ [à l'expr. de Montaigne, Essais, Livre I, chap.XX: Philosopher c'est apprendre à mourir] Philosopher c'est apprendre à ne pas craindre de mourir. Philosopher, c'est apprendre à mourir: Prenons en main avec décision l'instant présent, et la longueur de la vie nous devient tout à coup absolument indifférente (J. Vuillemin, Essai signif. mort, 1949, p.230).
− Empl. subst. masc. Le philosopher,