philosophie akunamatata
L'étude de la question de la vérité des apparences doit traiter la notion d'apparence dans tous les domaines où elle peut se rencontrer. Il faudra ainsi penser non seulement à la connaissance par les sens ou à la science, mais aussi, par exemple, à l'esthétique, où l'apparence est essentielle. Il s'agira d'essayer de s'interroger sur la validité possible de l'apparence contre les critiques qui lui sont adressées. L'apparence n'est pas en ce sens synonyme d'illusion, mais est le lieu d'une possible vérité. Un point de départ à discuter: les apparences sont, dit-on, trompeuses. Il s'agit de déterminer en quel sens elles peuvent l'être, afin de remettre en question cette idée et d'examiner les conditions de la vérité des apparences.
L'homme a pour coutume de dire qu'il faut se méfier des apparences parce que celles-ci sont souvent trompeuses. En effet, si l'on plonge un bâton dans l'eau, il semble tordu alors qu'il reste le même. De la même manière, une personne peut sembler aimable alors qu'elle n'agit que par pur intérêt. Mais l'apparence est-elle nécessairement trompeuse et dans ce cas, faut-il toujours la rejeter ? Répondre à cette question suppose de s'interroger sur le rejet des apparences sensibles, puis sur ce que signifie un tel rejet et enfin, de se demander si les apparences ne sont-elles pas parfois métaphysiques et si finalement l'homme n'est pas victime des apparences lorsqu'il croit trouver des solutions théoriques aux questions qu'il se pose.